Des nouvelles du champ
Petrichor
Une image de soulagement : de sentir, enfin, le petrichor, l’odeur de la terre mouillée par la première pluie après une longue période de chaud. Je sais que le temps radieux de ces six dernières semaines a aidé de nombreuses personnes à traverser le confinement avec un tout petit peu plus de légèreté, mais cette absence de pluie et ces températures hors-normes ont été très menaçantes pour les plantes, le sol et tous les organismes qui y vivent. Un mauvais temps, c’est un temps qui ne change pas. Mais revenons à ce joli mot, petrichor, un terme relativement récent, assemblé à partir du grec petros (pierre) et ichor (le sang des dieux) pour définir le parfum si caractéristique qui émane de la terre lorsqu’elle retrouve son alliée, l’eau. Un ingrédient de cette fragrance, la géosmine, est un composé chimique volatil sécrété par certaines bactéries. Eau de Bactérie, le parfum le plus élégant de ce printemps.
Photo de l’été dernier par Aldo Paredes.
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An image of relief: to finally smell petrichor, the scent emanating from warm soil being soaked by raindrops after a long dry spell. I know that the glorious weather we’ve been blessed with in France in the past six weeks has helped many of us sashay through lockdown with a little more lightness. But the lack of rain and high-above-seasonal-average temperatures have put a lot of pressure on plants, on the soil and on all the organisms that live in or on it. Bad weather is weather that doesn’t change. But let’s go back to this beautiful word, petrichor, coined rather recently, from the Greek petros (stone) and ichor (blood of the gods) to describe the distinct smell wafting from the soil when it reunites with its ally, water. A main component of this fragrance is geosmin, a volatile chemical compound produced by certain soil bacteria. Eau de Bactérie, the most elegant fragrance this spring.
Picture from last summer by Aldo Paredes.